mercredi 7 août 2013

L'abattage des arbres

les ex-pommiers
Notre terrain est riche en végétation, il s'agit donc de montrer qui c'est le patron!

On a abattu :
  • 5 pommiers, poirier et pruniers... Bah oui, c'est idiot, mais on n'allait pas faire la maison autour non plus...

  • un sapin mort. Bon, c'est pas évident quand on ne maîtrise pas... Du coup "paf" la ligne téléphonique! (On s'est excusé auprès de la voisine, elle est très gentille! :))


On a fait abattre :

le saule

  • un énorme saule d'une vingtaine de mètres, avec un tronc d'un bon mètre de diamètre.
  • Il était un peu malade, puis il nous faisait un peu d'ombre sur la maison.
le pin






  • un beau pin, malheureusement juste devant nos ouvertures au Sud, donc il faisait beaucoup d'ombre.



Pour ces 2 arbres on a fait appel à une société pas chère, mais ils ont mal fini le boulot, on était déçus.


  • puis 3 sapins un peu trop proches du futur garage (on s'en est rendus compte plus tard). Cette fois on a fait appel à une boîte sérieuse et efficace et pas chère : Arbres Services
principe d'abattage
Les sapins faisaient 30 mètres de haut tout de même! On craignait qu'ils ne tombent sur la maison un jour, pendant une tempête.

  • puis du coup il en restait un tout moche, alors je l'ai coupé avec mes petits bras (et la tronçonneuse). J'avoue que je ne faisais pas le fier avant de commencer, mais cette fois j'ai bien suivi les conseils d'internet. Et il est tombé pile poil où
    je voulais!





Avant la chute, l'arbre
penchait dangereusement!
  • et comme si ça ne suffisait pas, il y a un hêtre du voisin qui est tombé au fond du jardin après un bon gros orage!








Voilà!
Qui veut du bois gratuit à aller chercher chez nous?



mardi 6 août 2013

L'assainissement individuel

La gestion des eaux usées, voilà une problématique intéressante!

 
Notre terrain est situé dans une zone sans tout-à-l’égout. Nous devons donc créer notre assainissement individuel. 
En réalité, vu les taxes que l'on aurait payées en utilisant le tout-à-l’égout, et vu le résultat environnemental médiocre de ce type d'épuration, c'est plutôt une bonne chose. 

Dès le début de notre projet, et dans une démarche écologique, nous
la phytoépuration
avons voulu faire ce qui nous semblait le plus judicieux: la phytoépuration. Il s'agit d'un traitement des eaux usées à l'aide de plusieurs bacs dans lesquels sont disposés plusieurs types de plantes. Celles-ci filtrent l'eau mécaniquement dans leurs racines, mais surtout elles hébergent dans leurs racines certaines bactéries qui digèrent les particules à éliminer. 


Nous avons fait faire une étude, et demandé l'autorisation auprès de la mairie. Je vous passe les détails de leur réaction "Qu'est-ce que c'est que ce truc?", ça à été finalement validé...

La phytoépuration : une technique intéressante, mais qui comporte 2 inconvénients :
La mise en œuvre très coûteuse ( ≃ 13 000 € ! ), et concernant le bilan écologique... "Peut mieux faire"!

Pourquoi ?
Eh bien parce que 95% de la charge polluante de nos eaux usées domestiques vient du fait de mélanger les matières fécales et les urines dans l'eau !
Eh oui! l'eau empêche la décomposition naturelle des matières fécales et urines. Et c'est cette eau de WC (qu'on appelle pudiquement les "eaux vannes") qui engendre les nitrates dans l'eau. Et ces nitrates sont encore présents en grande partie dans les eaux "épurées"!
Vous l'avez donc compris, cela veut dire que nos stations d'épuration et fosses septiques classiques rejettent du nitrate (donc de la pollution) dans nos rivières et nappes phréatiques. (Nitrates qu'on retrouve en petite partie dans l'eau de consommation)
En ce qui concerne la phytoépuration, même chose; du moment que les eaux vannes sont mélangées au départ, on fabrique des nitrates qui ne disparaissent pas!

Je vous invite à regarder le site du Pr. Joseph Orszàgh, chercheur Belge, qui explique tout ça en détails sur son site passionnant: Eautarcie

Alors quelle est la solution ?
Vous l'avez compris: Il faut séparer les eaux vannes (de WC) des autres eaux usées (appelées eaux grises)
La meilleure solution est donc l'utilisation de toilettes sèches !
Nos 2 WC seront donc des toilettes sèches. 
Joseph Orszagh est celui qui a conceptualisé les toilettes sèches telles qu'on les voit souvent, qu'il a baptisées Toilettes à Litière Biomaitrisée (TLB)

Le principe de fonctionnement :
Dans de belles toilettes en bois on place un seau dans lequel on déposera notre production quotidienne. Avant et après le dépôt, on placera de la sciure de bois. Cette sciure absorbe le liquide, et ainsi empêche les odeurs. Oui, contrairement aux idées reçues, ces toilettes ne sentent pas (sauf un légère odeur de bois) alors que les WC classiques sentent (si, si! Avouez-le vous ne faites pas tout le temps les fiers!). 
Rien à voir bien sûr avec les "toilettes au fond du jardeing" de nos grands-parents qui puaient et polluaient déjà. 

La contrainte évidemment est de vider le seau une fois par semaine. On le place dans un composteur. Le volume diminue de 60%, et ainsi au bout de 1 à 2 ans on obtient un super compost (engrais naturel) qui sent l'humus, grâce aux matières fécales et au carbone de la sciure de bois. On l'utilise dans le jardin et le potager. On crée ainsi de l'humus que l'on rend à la Terre (qui en manque à cause de la surexploitation agricole). 

Un autre avantage de ces toilettes sèches et la substantielle économie d'eau, puisque les WC classiques engendrent une consommation d'eau de 30 litres par jour et par personne! Un gâchis et une pollution intolérables...

Bref, Vivent les toilettes sèches ! 

Et, me direz-vous, que fait-on des eaux grises (lessive, vaisselle, douche...) ?
Le professeur Joseph Orszagh a conçu la Fosse à Eaux Grises. Il s'agit en fait d'une fosse septique classique quelque peu modifiée et qui est destinée à ne traiter que les eaux grises. 
En sortie de cette fosse, et selon le professeur, l'eau est bien meilleure que l'eau d'épuration classique, elle passe les normes sanitaires haut-la-main, et n'est pas si loin d'être potable!
Elle est pas belle, la vie?

Pourquoi se priver d'un système si simple et si naturel? Nos efforts (corvée de seau toutes les semaines) ne sont rien comparés au gain écologique!

Nous avons donc demandé à un professionnel qui travaille avec le Pr. Orszagh de nous concevoir notre assainissement, et d'établir le dossier que nous avons envoyé au SPANC, l'organisme qui contrôle les installations d'assainissement individuels, pour approbation. 

Là encore, vu que ce système est quasiment inconnu en France, on s'attend au pire. Espérons que le système soit compris et accepté.

Je vous tiendrai donc informés du verdict !




Dans le même thème (économie d'eau, pollution), je vous parlerai bientôt de la récupération d'eau de pluie!

Et n'oubliez d'aller voir le site Eautarcie.org si vous vous intéressez à ces sujets. C'est une mine d'informations.